Face au réchauffement climatique, comment concilier vivre en ville et qualité de vie ? Selon le site Millénaire3, développé par le Grand Lyon, "en 2070, il n'y aura plus besoin d’aller à Alger pour profiter de la chaleur et se prélasser au soleil ! En effet, d’ici là, d’après les prévisions de Météo France, le climat méditerranéen aura bel et bien pris ses quartiers sur le territoire lyonnais !"
Même si certains sont encore sceptiques au regard du réchauffement climatique, le constat dressé dans le cadre de l’élaboration du diagnostic du Plan Climat Territorial de l’agglomération lyonnaise est sans appel en ce qui concerne la chaleur.
La ville est-elle adaptée à ces nouvelles conditions climatiques ? Moins de chauffage hivernal, c’est bien mais qu’en est-il des risques de surchauffe estivale ? Comment adapter l’environnement urbain à cette nouvelle donne ? Adapter la ville, le bâti et les modes de vie en ville ne nécessitent-ils pas une réflexion particulière ? S’adapter, c’est anticiper la ville à vivre de demain.
Cette vision d’avance demande des aménagements, des dispositifs sur le très long terme et repose, de ce fait, sur une prise de conscience et un engagement politique et citoyen fort. Qu’est-il possible de faire maintenant ? Quels sont les leviers et outils à notre disposition ? Quel sera l’impact sur les modes de vie, le bâti, la ville ? A qui incombe la charge de ces changements ?Le réchauffement climatique offre une belle opportunité pour questionner la ville !
Vous trouverez ici deux points de vue de spécialistes :
Nicolas Tixier, enseignant-chercheur au Laboratoire Cresson, laboratoire de recherche de l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble.
Réchauffement climatique : vers plus de crises ?
Depuis la fin du siècle dernier, des phénomènes naturels ont été la cause de nombreuses victimes et de dommages importants. Les inondations du Gard de septembre 2002 ont causé la mort de 21 personnes et coûté 960 millionsd’euros pour le seul département du Gard . En décembre 2003, les digues du Rhône cèdent et inondent La Petite Camargue, 7000 personnes sont évacuées à Arles, de nombreuses routes sont coupées et le trafic ferroviaire perturbé, près de 1500 communes sont sinistrées. A cela s’ajoutent les traumatismes d’ordre psychologique...
Afin de prévenir et de réduire les effets des catastrophes, plusieurs dispositifs apportent déjà un cadre bien complet pour informer en amont la population et agir en cas de crise. Pour autant, les acteurs de l’agglomération lyonnaise, chargés de la gestion des risques, ont-ils conscience de l’impact des effets du réchauffement climatique ? Se préparent- ils à l’augmentation probable du nombre d’interventions d’urgence ? Les incertitudes quant aux conséquences du réchauffement climatique incitent-elles à considérer autrement la gestion des risques ?De nouveaux modes de gouvernance doivent-ils prendre forme ?
Voici des points de vue de deux hommes de terrain :
Protéger la santé face au changement climatique Au-delà des mesures à prendre pour accompagner le réchauffement localement, le changement climatique planétaire apparaît aussi comme une opportunité de positionnement politique et de développement scientifique et industriel pour Lyon. Tous les pays industrialisés sont actuellement mobilisés sur la question de l’adaptation.
Lyon dispose de ressources significatives en matière de sécurité sanitaire : force de frappe humanitaire, réseau de recherche avancé en virologie, bureau OMS sur la surveillance des maladies infectieuses, pôle de compétitivité Lyonbiopôle, etc. La ville a des cartes à jouer et pourrait profiter des besoins émergents pour proposer des services et des produits industriels innovants.
Les points de vue de deux scientifiques :
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