Accéder au contenu principal

Froid : la préfecture fait le point sur l'accueil des SDF

Le Préfet du Rhône Jacques Gérault a fait un point sur le dispositif d’accueil et d’hébergement dans le Rhône et les mesures hivernales.
D'après le représentant de l’État, celui-ci consacre dans le département 32,5 millions d’euros en 2009 pour cette mission, en additionnant le financement à l’année de 2 414 places d’hébergement, de l’accompagnement social, du 115 et des équipes mobiles d’intervention ainsi que des mesures hivernales. Ces crédits représentent une progression de 7,7 % par rapport à 2008.
Les capacités d’hébergement d’urgence ont été augmentées de 86 places pour porter la capacité totale à 1 193 places. Le Préfet a demandé aux structures d'annualiser le fonctionnement des places pour éviter les ruptures de prise en charge à la fin de l’hiver ; par ailleurs, les moyens d’intervention des équipes mobiles (SAMU Social) ont été renforcées pour fonctionner toute la semaine, y compris le dimanche (de 20h à 2h du matin)

Deux écoutants supplémentaires ont été recrutés pour le 115.
En l’état actuel, l’État concentre ses efforts autour de trois actions majeures : l’augmentation du parc de logements locatifs : dans ce domaine, l’évolution est de 400 logements familiaux très sociaux financés en 2009 contre 204 en 2007 et une enveloppe financière globale de 27,2 millions d'euros en 2009 contre 19,2 millions d'euros en 2007,
Différents services de l’Etat sont engagés, "en lien étroit avec les gestionnaires des structures d’hébergement et avec les bailleurs sociaux", dans une opération exceptionnelle visant à faciliter l’accès au logement des ménages hébergés prêts à accéder à un logement, note par ailleurs le préfet. L’objectif est de faire une offre de logement adapté à 383 personnes, d’ici le 31 décembre 2009, de façon à libérer autant de places pour l’accueil des sans abris.

La crainte des actions en justice
Certains collectifs de mal logés ont annoncé leur intention de traduire l'Etat en justice pour manquement à ses obligations issues de la loi DALO. D'après Jacques Gérault, "ces actions n’auront d’autre effet que de bloquer davantage les différents dispositifs au détriment même des personnes qu’elles prétendent défendre".
"Cette forme d’action est, sans doute, spectaculaire ; parce qu’elle ne solutionne rien, elle parait pour le moins contre-productive et peu responsable au regard du travail accompli quotidiennement, par toutes les équipes (115, Samu social, structures d’hébergement, accueils de jour, intervenants médicaux et sociaux) qui sont en contact direct avec les personnes en situation de précarité et participent à la recherche de solution adaptée en toute circonstance" ,
termine-t-il.